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Gwenaël Odongui-Bonnard, intervenant en management

INTERVIEW DE Gwenaël Odongui-Bonnard

 
Gwenaël Odongui-Bonnard est intervenant à l’ISTEC, où il enseigne aux étudiants de 3e année le module « Réseau et partenariats stratégiques« . Consultant et manager freelance, il accompagne les entreprises dans leur développement stratégique en mettant l’accent sur la co-construction de partenariats durables.

Fort d’un parcours riche en expériences dans des fonctions de direction et de business development, il partage avec passion sa
vision du networking
comme levier de croissance à long terme.

Quel est votre parcours académique et professionnel ?

J’ai commencé par un diplôme de troisième cycle en sociologie des médias en France, puis j’ai enrichi ce socle théorique par des formations continues au fil de ma carrière, principalement sur les volets stratégiques et managériaux (HEC, IFBD, PROSCI, etc). Cela m’a permis de développer une approche polyvalente du management, à la fois structurée et adaptable, tourné vers les nouvelles approches, pour continuer de grandir.

Côté professionnel, j’ai d’abord évolué dans des rôles salariés, au sein d’entreprises très différentes en termes de taille et de secteur, ce qui m’a permis de toucher à une grande variété de problématiques concrètes. Puis, j’ai choisi la voie du conseil et de l’intérim management, avec l’envie de mettre mon expérience transversale au service de projets plus ciblés, souvent à fort enjeu.

Depuis 2020, j’ai accompagné de nombreuses entreprises dans le cadre de missions freelance, en occupant aussi bien des fonctions de Direction Générale que de Business Developer Senior. Ces expériences m’ont permis de renforcer ma capacité à m’adapter, à innover, à comprendre les enjeux propres à chaque secteur de services, qu’il s’agisse de structures en démarrage, en pleine croissance ou en phase de redéfinition stratégique.

En somme, mon parcours est guidé par une curiosité constante, une volonté de décortiquer les dynamiques organisationnelles, et surtout par l’envie de provoquer des rencontres, parce que ce sont elles qui ouvrent les portes et rendent tout possible.

Comment avez-vous connu l’école, pourquoi avez-vous choisi d’enseigner à l’ISTEC ?

J’ai justement découvert l’ISTEC par le biais de mon réseau. Ce qui m’a immédiatement séduit c’est l’ouverture de la direction vers les entreprises, avec une vraie capacité d’écoute, de disponibilité et de flexibilité. On sent qu’il y a une volonté concrète de construire des ponts entre le monde académique et celui de l’entreprise.

J’ai également toujours eu d’excellentes relations avec les étudiants stagiaires. Ce sont des profils qui ont déjà un pied dans la réalité professionnelle, avec une bonne compréhension de ce qu’attendent les entreprises. C’est ce qui rend l’enseignement ici particulièrement stimulant et pertinent.

Gwenaël Odongui-Bonnard, quelles matières enseignez-vous à l’ISTEC ? Sur quel niveau ?

J’interviens à l’ISTEC auprès des étudiants de troisième année sur le module « Réseau et partenariats stratégiques« . On y aborde le réseau sous toutes ses formes physique, digital, relationnel mais surtout comme le point d’entrée vers des partenariats stratégiques.

Ce que je cherche à transmettre, c’est que le networking n’est pas une fin en soi. C’est le premier étage d’une fusée, celui qui permet ensuite de bâtir des alliances solides, utiles, durables.

Dans mon approche, les partenariats stratégiques sont l’évolution naturelle d’une relation commerciale. On sort du court terme, on dépasse la logique de d’acte de vente, pour entrer dans une dynamique de co-construction, parfois pour accéder à des compétences qu’il serait trop complexe ou coûteux de développer en interne.

C’est cette bascule vers un rôle de conseil de long terme qui, à mes yeux, fait toute la différence.

Les étudiants sont tous en alternance à l'ISTEC : constatez-vous une différence dans leurs aptitudes d'apprentissage ?

Oui,  c’est d’ailleurs un point positif car ils ont ainsi déjà été confrontés au monde du travail, ce qui fait qu’ils ont cette
approche beaucoup plus pragmatique qui leur permet de saisir plus concrètement les notions théoriques. Ils savent que chaque concept doit pouvoir s’appliquer à une situation réelle dès le lendemain. Cette
pression du concret les rend plus réactifs, plus exigeants aussi, ce qui est stimulant pour l’enseignant.

Selon-vous, quelles sont les compétences essentielles pour enseigner ? Et qu'est-ce qui vous motive particulièrement dans le métier d'enseignant ?

Comme je le dis lors de mon dernier cours aux étudiants, il faut beaucoup d’humilité et une véritable capacité d’écoute, dans un désir sincère de transmission tout en essayant de récolter des deux côtés. On apprend aussi en enseignant.

S’adresser à la future génération de cadres commerciaux, pour le cas qui nous occupe, est extrêmement stimulant pour moi, puisque cela fait écho à une part importante de ma propre trajectoire professionnelle. Il est essentiel que les étudiants repartent avec plus que ce qu’ils avaient en arrivant, et que ce « plus » soit directement mobilisable dans leur vie professionnelle, grâce à une illustration concrète du théorique.

Mais l’échange ne va pas que dans un sens : ces moments d’enseignement m’invitent aussi à me réajuster, à nourrir ma propre pratique, et à profiter pleinement de cette nouvelle aventure humaine et intellectuelle. C’est là que je me dis que j’ai été utile.

Que recommandez-vous aux étudiants pour se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Lancez-vous, même à petite échelle. Ne restez pas bloqués sur l’idée du « bon moment » ou du « business plan parfait ». L’entrepreneuriat, c’est avant tout apprendre en marchant, tester, ajuster, apprendre encore. C’est une aventure, pas une équation.

Croyez en vos capacités, entourez-vous des bonnes personnes et ne considérez pas l’échec comme un drame mais plutôt comme une opportunité d’apprentissage. Apprenez de vos erreurs et évitez de les répéter. 

Pendant mes interventions, j’aime partager des idées, parfois décalées ou contre-intuitives, et surtout sonder les avis de l’assistance. Ce jeu d’aller-retour permet de faire émerger des points clés, souvent inattendus, et c’est un exercice aussi amusant qu’inspirant. On y voit tout le potentiel créatif et critique des étudiants, et c’est souvent à ce moment-là que certains prennent conscience qu’ils ont peut-être, eux aussi, la fibre entrepreneuriale.

Avez-vous une anecdote de cours ou un événement qui vous a particulièrement marqué ?

Oui, bien sûr. La mise en pratique de nos discussions sous forme de workshops et de jeux de rôles offre souvent l’occasion de mettre en lumière des étudiants qui, à première vue, sont moins à l’aise dans leur mode d’expression, qu’il soit gestuel ou verbal.

Et c’est justement dans ces moments-là que quelque chose se passe : on les voit aller chercher en eux ce qu’ils ont
compris, intégré, retenu
, et le formuler avec leurs propres mots, parfois maladroitement, mais toujours avec sincérité et application. C’est là que se manifeste leur engagement, leur courage aussi.

C’est une grande satisfaction de pouvoir les accompagner dans cette bascule, dans cette conquête de confiance. Je crois profondément que l’enseignement, c’est aussi cela : créer un espace bienveillant où l’on peut oser, tester, progresser sans se sentir jugé. C’est dans cette atmosphère que naissent les plus belles surprises.

Avez-vous gardé contact avec certains anciens étudiants ?

Oui, tout à fait. Je suis en contact régulier avec mes anciens stagiaires, que je suis, que j’ai plaisir à aider spontanément, car ils font désormais partie de mon réseau. Je requiers parfois leur avis sur l’une ou l’autre avancée native pour leur génération. Toujours intéressant !

Pour ce qui est de mes nouveaux étudiants, certains d’entre eux, effectivement, sont en contact avec moi. J’ai hâte de développer les relations avec eux, comme je les y ai invités.

Merci beaucoup à Gwenaël Odongui-Bonnard pour nous avoir accordé cette interview.
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